Envoyée en Algérie pour aider dans le développement de la colonie, la Légion stationne à la région d’Alger où elle est responsable de l’assèchement des marais. Le travail s’avère très dur et les conditions de vie terribles, ce qui pousse de nombreux soldats à déserter. Pour empêcher cette pratique, les officiers imposent une discipline plus stricte. Initialement, les troupes sont divisées en six bataillons nationaux : suisse, polonais, allemand, italien, espagnol et néerlandais-belge. D’autres membres de la formation, tels que les Anglais, sont dispersés dans les six battalions principaux. Là, les légions s’entraînent en guérilla, pour remporter sa première victoire en 1832 et gagner l’accès à Maison-Carrée. Les années suivantes, ils prennent Arzew et Koléa. Pourtant, suite à l’envoi de la plupart des bataillons en Espagne, le roi décide de créer la Nouvelle Légion, qui viendra en renfort de l’armée française en Algérie.
Pour retracer les pas des légionnaires, il faut donc se mettre d’abord à Alger, la capitale du pays, surnommée Alger la Blanche pour le blanc brillant de ses bâtiments que l’on peut voir arrivant dans le port. Cette ville animée se divise en deux parties distinctes qui reflète également son histoire : la partie moderne construit au bord de la mer et la vieille ville qui grimpe la colline escarpée. Sur les rues s’entremêlent donc les styles colonial (surtout haussmann) et islamique. Le centre-ville comprend la médina, appelée la Casbah (« citadelle ») : un quartier historique inscrit sur la liste du patrimoine mondial de l’humanité de l’Unesco. Il est surtout renommé pour ses ruelles pittoresques et de belles mosquées, dont la plus ancienne, Jamma El Kebir. De plus, parmi les incontournables de la ville se place également le quartier Bab El Oued qui descend sur la plage. S’y trouvent les célèbres place des Trois-Horloges et marché Triolet, ainsi que de nombreux ateliers et manufactures. Enfin, d’autres sites touristiques à ne pas manquer sont : la Basilique Notre-Dame d’Afrique de style romano-byzantin, la Bibliothèque Nationale d’Alger et le Mémorial du martyr, érigé en mémoire des chahids morts lors de la guerre d’indépendance algérienne.