Contrairement à la Première Guerre mondiale, la Légion étrangère ne s’engage pas également dans la Seconde Guerre mondiale et sert plutôt dans le Levant et l’Afrique du Nord. Elle s’illustre particulièrement au Maroc, où sa présence dure une cinquantaine d’années.
D’abord, au début du XXe siècle, la tâche de la Légion consiste à pacifier la population du Maroc. Mais bien que les autorités reconnaissent le protectorat de la République, le peuple se révolte et commence la guerre sainte. Les affrontements militaires résultent en jonction des deux parties du Maroc, auparavant séparées. Après des années violentes pendant la Première Guerre mondiale, où le peu de légionnaires font face à une dissidence acharnée, les années vingt sont l’époque de construction d’un réseau de connexion entre les postes de la Légion. Le point culminant de ces travaux constitue le percement du tunnel Foum Zabel. La pacification sanglante récolte la moisson jusqu’à la fin des années 30, où se déroulent les derniers affrontements au Sud du pays, à Ksar es Souk ou à Ouarzazate.
C’est au fait la dernière de ces villes qui vaut le plus le coup d’être visitée lors du voyage suivant les pas de la Légion. Ouarzazate, surnommée « la porte du désert », se situe au centre-sud du Maroc, à 1160 mètres d’altitude au milieu d’un plateau au sud du massif du Haut Atlas. Au sud de la ville se trouve le désert. La ville est connue pour ses kasbahs (citadelle), construits par les Berbères qui sont le groupe ethnique le plus nombreux dans la région. Ouarzazate constitue une destination bien connue comme une base pour des excursions dans le désert et à travers la vallée du Drâa, célèbre pour ses kasbahs. A l’ouest de la ville se trouve le ksar (village fortifié) d’Aït-ben-Haddou : un site du patrimoine mondial de l’UNESCO et un exemple parfait de l’architecture de la région.
Pas loin du Maroc, la Légion intervient également en Algérie, là où elle mène sa première mission en 1831. Cette fois-ci la tâche principale des légionnaires est d’intervenir dans la guerre d’Algérie (1954-62) et de s’affronter à l’Armée de Libération Nationale et au Front de Libération Nationale. Le rôle le plus important jouent les bataillons des parachuteurs, devenus célèbres lors de la guerre d’Indochine. Néanmoins, la participation d’un régiment de la Légion dans le coup d’État d’Alger (le Coup des généraux), qui vise (sans succès) à renverser le président Charles de Gaulle, ternit la réputation de cette unité. C’est également à cette époque-là que le régiment choisit la chanson d’Edith Piaf Non, je ne regrette rien pour son « hymne ».
Finalement, le régiment responsable pour le coup d’état est banni alors que les unités élites sont dissolues après la fin de la guerre. D’abord, le président Charles de Gaulle pense à résoudre toute la Légion, mais il décide de le réduire à 8 000 hommes. Dès lors la Légion constitue une force d’intervention rapide pour préserver les intérêts français dans le monde entier.