Jamais dans son histoire la Légion n’a besoin de tant de recrues qu’à la veille de la Première Guerre mondiale. Avec la déclaration de la guerre du 29 juillet 1914, un appel est lancé aux étrangers résidant en France pour renforcer les rangs de la Légion étrangère. La réponse est spectaculaire : 8 000 milles de recrues en un jour font le record à Paris. Mais il ne manque pas de volontaires en dehors des frontières de la République. En effet, de nombreuses recrues viennent de l’Alsace et de la Lorraine, les régions annexées par l’Allemagne en 1871, car elles sont convaincues par la possibilité de recevoir la citoyenneté française à la fin de leur service. Il y a une véritable différence dans la préparation pour la guerre entre des volontaires idéalistes et militants acharnés de l’ancienne légion.
Néanmoins, ils combattent tous l’ennemi commun et meurent dans des batailles vicieuses sur le front occidental, dont les batailles de l’Artois, de Champagne, de la Somme, de l’Aisne et de Verdun. Après la fin de la Guerre, les légionnaires sont hautement décorés pour leurs efforts.
A présent, il est possible de rendre hommage aux soldats morts dans ces batailles en visitant des mémoriaux, dont le Mémorial de Thiepval et la tranchée des baïonnettes sont les plus célèbres. Le premier est un monument fondé par le gouvernement britannique pour commémorer la bataille de la Somme. La construction domine le champ de bataille et prend la forme d’un arc de triomphe. Sur les piliers ornés des lauriers sont gravés les noms des soldats tombés au combat. Leurs corps reposent sur le cimetière qui se trouve derrière le monument. Le deuxième mémorial constitue la légendaire tranchée des baïonnettes qui commémore la bataille de Verdun.
La construction se compose d’une structure en béton recouvrant le lieu de sépulture des soldats, d’un obélisque et d’un tableau commémoratif. Selon la légende, les soldats ont été enterrés vivants lorsque la tranchée s’est effondrée sous le feu allemand. Et bien que cette version soit fausse, la légende endure, incrustée dans la mémoire collective.