En 1854, la Légion est ressuscitée pour intervenir sur la péninsule de Crimée, où se déroule la guerre de Crimée, opposant l’Empire russe à l’alliance de la France, de l’Empire ottoman, du Royaume-Uni et du royaume de Sardaigne. La cause immédiate du conflit est l’expansion croissante de la Russie et de l’Eglise Orthodoxe. Huit bataillons de la Légion prennent part dans la bataille d’Alma, remportée par la coalition.
La même année, ils participent aussi dans le siège de Sébastopol, particulièrement difficile à cause du froid, du manque d’équipement et de l’épidémie du choléra. Néanmoins, la Légion performe bien et l’alliance remporte la victoire décisive. Cette épreuve termine également la polémique sur son aptitude à servir en dehors de l’Afrique. Côté curiosité : c’est pendant sa mission en Crimée que les légionnaires commencent à porter une vareuse verte et un pantalon rouge, fixant ainsi le vert et le rouge comme couleurs officielles de leur formation.
Presque deux siècles plus tard, la Crimée constitue toujours un champ de bataille, cette fois-ci plutôt politique et sophistiqué que militaire. Ce territoire contesté, qui s’est détaché de l’Ukraine suite à un référendum et a demandé à la Russie de l’incorporer, est quand même qualifié par la plupart de pays comme une partie de l’Ukraine. Cependant, malgré sa situation compliquée, la région demeure l’une des destinations préférées des touristes voyageant en Europe de l’Est.
La péninsule, presque complètement entourée par la mer Noire et la petite mer d’Azov, est célèbre pour ses sites touristiques (particulièrement ses plages et stations balnéaires), historiques (le château du Nid d’hirondelle, le palais de Livadia où s’est tenu la conférence de Yalta) et archéologiques grecs antiques, romains, turcs, byzantins et tatars. Les touristes y viennent pour visiter des monastères, des mosquées ainsi que pour admirer des palais de style médiéval ou impérial.